Blind love by Wayne Anna

Auteur:Wayne Anna
La langue: eng
Format: epub
Publié: 2017-06-14T04:00:00+00:00

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12. Beyoncé.

17

Les adieux ?

Abbi

Je suis réveillée par la chaleur des rayons du soleil sur ma peau. J’ai dû oublier de programmer l’alarme de mon portable. Encore à moitié endormie, j’essaie de comprendre pourquoi je suis nue alors que je ne dors jamais ainsi. Surtout dans notre région. En hiver. Par contre, je n’ai pas eu froid cette nuit, ce qui en soi est étonnant. Et puis je me souviens. Aïdan. Il part aujourd’hui. Je passe ma main de l’autre côté du lit. Personne.

— Aïdan ?

Pas un bruit. Je consulte mon portable.

— Neuf heures dix-sept, m’annonce la voix synthétique.

Il est parti. Sans me dire au revoir. Une boule se forme entre mon cœur et mon estomac. Des larmes s’agglutinent derrière mes paupières clauses. Cette nuit était bien une nuit d’adieu. Une merveilleuse nuit d’adieu, mais une nuit d’adieu tout de même. Est-ce que je dois me réjouir que ce fût aussi parfait ou au contraire déprimer que ça soit la dernière ?

Si au moins Aïdan avait été un salaud, je ne serais pas aussi dévastée. Je savais depuis le début où cela nous mènerait. Ce que je n’avais pas prévu, c’est de m’attacher à cet homme. Pas à ce point.

Je sens encore son parfum dans les draps. Cette odeur que je reconnaîtrais entre mille. Dans ma tête, je le vois. Chaque trait de son visage, chaque courbe de son corps. Des larmes silencieuses coulent le long de mes joues. Je devrais être heureuse d’avoir pu vivre ces quelques jours de bonheur. Il a réussi le tour de force de me faire me sentir belle pour la première fois depuis des mois. Et malgré la tristesse, je dois lui en être reconnaissante.

Combien de temps suis-je restée là, allongée, à pleurer, à rêver, à inventer d’autres fins ? Des minutes, des heures. Je finis tout de même par me lever et me préparer. Je ne veux pas inquiéter mes parents. Je n’ai pas l’habitude de traîner au lit. Si je reste dans ma chambre trop longtemps, mon père va envoyer ma mère en éclaireuse pour venir aux nouvelles.

— Coucou, ma chérie ! Tu as bien dormi ? me demande ma mère d’un ton un peu trop enjoué pour être naturel.

Elle doit se douter de quelque chose pour être dans cet état.

— Ça va. Et toi ? je lui réponds de façon la plus détachée possible.

— Bien, bien. Ton père avait une course à faire. Il ne devrait pas tarder. Tu veux manger quelque chose ?

— Non. Je te remercie, mais je n’ai pas très faim.

— Peut-être un thé ou un chocolat chaud ? Ça te ferait du bien.

— Maman. Je vais bien. Pourquoi tu me parles comme ça ?

— Aïdan est parti ce matin et je me disais que… J’ai remarqué que vous étiez assez proches…

— Maman, ce n’était qu’un ami. Il est resté à peine quelques jours.

— Mais tu l’aimais bien. Et lui aussi.

— Oui, bien sûr. Mais soyons réalistes. Il vit à New York. Toute sa vie est là-bas.

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